New - York, le laboratoire de la photographie

L'invention en 1925 du Leica un appareil à la fois rapide, maniable et discret offre de nouvelles opportunités aux photographes qui peuvent ainsi capter plus facilement l'énergie d'une foule ou d'une ville. Parmi tous les photographes qui utiliseront le Leica les français et les américains vont se singulariser. L'Ecole humaniste française (Robert Doisneau, Edouard Baubert, Willy Ronis) apparue après le deuxième guerre mondiale immortalisera avec tendresse les petites histoires d'un Paris populaire. A contrario l'Ecole de New - York telle que l'historienne Jane Livingstone la décrit en 1992 montre la charme et la dureté d'une mégalopole avec une approche politique claire. Tout commence en 1930 lorsqu'une association allemande la "Worker International Relief" décide de s'établir à New - York. Elle regroupe des photographes professionnels et amateurs qui poursuivent l'objectif de critiquer des films qu'ils qualifient de "réactionnaires" et de faire également les propagande de films tournés par des réalisateurs soviétiques. Cette association deviendra la "Photo League" en 1936. Elle poursuivra ses activités jusqu'en 1951 date à laquelle elle sera dissoute. L'Ecole de New - York lui succède jusqu'à la fin des années 1950 s'éloigne d'une approche soviétisée pour revenir à l'humanisme et au photo journalisme. Comme la New - York School of Painting elle privilégie l'objectivité et la spontanéité.

Photographie de Léon Levinstein.